Manque de bénévoles au refuge pour animaux le Château
Radio-Canada
Le manque de bénévoles est criant au refuge le Château, qui sauve des animaux abandonnés ou blessés. Le refuge sherbrookois, habituellement ouvert six jours sur sept, est maintenant forcé d’ouvrir ses portes au public seulement deux après-midi par semaine.
Ce sont actuellement une dizaine de bénévoles qui se relaient sept jours sur sept pour prendre soin des animaux, faire le ménage et accueillir les visiteurs. Il faut doubler au moins les effectifs, on manque vraiment de bénévoles, explique Sylvie, qui vient donner de son temps cinq jours par semaine.
« Des dons et des bénévoles, c'est comme ça qu'on arrive à survivre. »
Avant la COVID, le café était ouvert six jours par semaine, mais là, on l'ouvre deux après-midi, jeudi et samedi. [...] C'est quatre à cinq personnes pour ouvrir , ajoute-t-elle.
Lorsque l’endroit ouvre ses portes au public, une personne est en effet responsable de l’accueil, une du bar, une des visites, et une de la surveillance. Un total de quatre bénévoles doivent donc être présents, ce qui arrive rarement, selon le propriétaire de l’organisme Martin Provost.
Le Château ne profite pas de subventions et fonctionne donc exclusivement grâce aux dons en matériel, en argent ou en nourriture. Pour amasser des fonds, le refuge propose notamment au public de visiter ses installations et de boire une boisson chaude en compagnie de chats contre un montant de 10 $.
Lorsque le refuge est ouvert, beaucoup de visiteurs se précipitent ainsi pour profiter de la compagnie des animaux.
Les journées où on est ouvert, il y a beaucoup d'achalandage, donc c'est des temps d'attente pour faire la visite du refuge beaucoup plus élevés, explique Claudie, la bénévole responsable des rongeurs et des lapins. On refuse des gens, étant donné qu'on manque de place à l'avant et de bénévoles pour faire les visites et surveiller le tout. Ça impacte aussi le financement : c'est sûr qu'en refusant des gens, on perd de l'argent, donc avec cet argent-là, c'est des légumes en moins qu'on peut acheter, de la nourriture en moins, des soins vétérinaires en moins. Ça a des impacts sur tout le refuge.
En attendant de trouver une famille, plus de 200 animaux cohabitent dans le refuge, selon Sylvie. Chaque jour, il en arrive, il en ressort, il y a des adoptions pratiquement tous les jours, mentionne-t-elle.