Manifestation à Montréal contre l’absolution conditionnelle de Simon Houle
Radio-Canada
Une centaine de personnes ont manifesté dimanche devant le palais de justice de Montréal pour protester contre l'absolution, en juin, de l'ingénieur de Trois-Rivières Simon Houle, auteur d'une agression sexuelle sur une femme pendant son sommeil.
La justice, c'est de la marde, venez pas me dire que la culture du viol n'existe pas et violeurs partout, justice nulle part n'étaient que quelques-uns des messages inscrits sur les pancartes tenues par les participants.
Un grand nombre d'entre elles s'attaquaient directement au juge Matthieu Poliquin.
Simon Houle avait plaidé coupable d'agression sexuelle et de voyeurisme après avoir agressé une connaissance et pris des photos des parties intimes de son corps pendant qu'elle dormait en 2019.
Le juge Poliquin a estimé que l'accusé était une personne de bonne moralité qui a fait une démonstration particulièrement convaincante de réhabilitation. Il lui a donné une absolution conditionnelle accompagnée d'une ordonnance de probation de trois ans.
Une condamnation aurait à son égard des conséquences particulièrement négatives et disproportionnées, alors qu'il pourrait difficilement voyager à l'extérieur du pays, ce qui risquerait possiblement d'entraver sa carrière d'ingénieur, soutient le juge.
Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a décidé de porter en appel la décision. La requête pour permission d'en appeler sera déposée au greffe de la Cour d'appel d'ici le 21 juillet, a annoncé le DPCP mardi.
« C'est vraiment juste dégueulasse, on ne peut pas juste rester là sans rien faire, il faut manifester notre mécontentement profond face à un système de justice qui protège les agresseurs. »
J'ai vraiment l'impression que ça tourne en rond et qu'il n'y a rien qui est fait pour changer ça, et on en a eu la preuve avec le jugement de M. Poliquin, ajoute-t-elle.