Maintien de l’ordre : le conseil municipal d’Ottawa demande un nouveau modèle
Radio-Canada
Un mois après la fin de l’occupation du centre-ville d’Ottawa, le conseil municipal fait pression sur le gouvernement fédéral pour l’adoption d’un nouveau modèle de maintien de l’ordre dans la capitale nationale.
Réuni en présentiel pour la première fois en deux ans, le conseil municipal a adopté mercredi deux motions demandant au gouvernement fédéral d'entamer des discussions sérieuses sur la sécurité future du centre-ville et de la cité parlementaire.
Je pense que [les deux motions] cherchent des moyens de mieux coordonner nos réponses aux situations graves et de faire un meilleur travail de collecte de renseignements avant que quelque chose comme un autre convoi des camionneurs ne revienne et prenne le contrôle de notre ville, a déclaré le maire Jim Watson lors d’une mêlée de presse.
Certaines études ont déjà été lancées pour examiner la façon dont les manifestants ont pu occuper le centre-ville pendant plus de trois semaines. Elles se penchent aussi sur le manque de communication entre le Service de police d’Ottawa (SPO), la Police provinciale l’Ontario (PPO) et la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qui a eu pour effet de retarder la fin de l’occupation.
Plus tôt ce mois-ci, le directeur général de la Ville d’Ottawa, Steve Kanellakos, a déclaré au conseil municipal qu’il n’existait aucun processus officiel permettant aux hauts fonctionnaires des divers gouvernements de communiquer lorsqu’une urgence a lieu à Ottawa.
M. Kanellakos a qualifié de grande lacune le fait que les acteurs de la capitale ne se réunissent que de manière ponctuelle.
Le conseil municipal d'Ottawa et deux députés locaux ont également déjà demandé au gouvernement fédéral d'intégrer la rue Wellington à la cité parlementaire.
Le tronçon de la rue Wellington qui longe le côté sud de la colline du Parlement, entre les rues Bank et Elgin, reste fermé et aucune date n'a été fixée pour sa réouverture.
La région de la capitale nationale est aux prises avec des conflits de compétences. C’est à cela que le conseiller municipal du quartier Rideau-Vanier, Mathieu Fleury, veut s’attaquer. Il estime qu’il est temps de clarifier les rôles et de moderniser la surveillance.