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Les vêtements non genrés, reflet d’une société qui se transforme
Radio-Canada
Des couvertures de magazine où les genres se confondent et une mode qui propose de plus en plus de vêtements unisexes. La mode a connu durant les cinq dernières années ce que certains dans le milieu appellent une renaissance. De plus en plus de designers créent des collections non genrées.
S’il n’est pas nouveau que la mode présente des modèles androgynes et des styles vestimentaires défiant les genres, le prêt-à-porter demeure encore bien compartimenté entre masculin et féminin. Les incursions dans la mode unisexe sont souvent informes, avec des couleurs neutres et des silhouettes carrées. Le masculin l’emporte, encore une fois, sur le féminin.
Mic Carter est un designer de mode torontois qui crée des collections non genrées pour son entreprise L’Uomo Strano. Il enseigne aussi à l’École de mode à l’Université Ryerson de Toronto.
Quand il a lancé L’Uomo Strano, Mic Carter avait d’abord en tête de créer des vêtements non conformes au genre.
Je voulais créer des garde-robes particulières pour des personnes cherchant vraiment quelque chose qu’elles pourraient porter pas seulement pour aller au club ou à un gala, mais au quotidien, au travail, en salle de sport, des vêtements confortables pour un dîner avec un ami , explique-t-il.
À travers l’histoire, les vêtements des hommes et des femmes n’ont pas toujours été si différents.
Louis XIV portait des talons hauts , rappelle Philippe Denis, chargé de cours à l’École de mode à l’Université du Québec à MontréalUQAM. Les vêtements étaient aussi garnis pour les hommes que les femmes.
Il y a toutefois toujours eu des différences subtiles entre les sexes , note Jonathan Walford, directeur et conservateur du Fashion History Museum de Cambridge, en Ontario, que ce soit dans la manière dont les femmes et les hommes nouaient leur robe, kimono ou kilt.
Mais ces différences sont devenues extrêmement évidentes au XIXe siècle, lorsque les femmes portaient des crinolines de deux mètres de large.