Les prix du blé toujours sous pression
TVA Nouvelles
«Peur de voir la demande baisser», crainte de ne trouver aucune solution pour évacuer les stocks d'Ukraine: les prix des céréales oscillent ces derniers jours au gré de facteurs financiers et géopolitiques, en attendant de plutôt bonnes récoltes dans l'hémisphère nord.
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«Tout est lié à la peur de voir la demande baisser, à la récession, à la politique de la Réserve fédérale américaine», dont le relèvement des taux d'intérêt pourrait ralentir encore la demande, «mais très peu de ce qui concerne l'offre et la météo est pris en compte», résume Michael Zuzolo, président de la société de courtage et d'analyses Global Commodity Analytics and Consulting.
Les prix du blé hésitaient mercredi sur le marché européen après un net reflux la veille.
«On sent le marché très nerveux, avec de fortes amplitudes des cours en séance, et une orientation générale qui reste à la baisse», commente Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel, soulignant que la tonne de blé tendre, autour de 340 euros (445 dollars) pour livraison en septembre, a perdu près de 100 euros (131 dollars) en deux mois sur Euronext.
«Beaucoup de fonds de matières premières achètent un large éventail et quand ils vendent, cela affecte l'ensemble des marchés», du pétrole aux métaux, en passant par les matières premières agricoles, explique Jake Hanley de Teucrium Trading.
Ces «influences extérieures» pèsent sur les grains, alors que de l'avis de plusieurs analystes, les fondamentaux agricoles (état des cultures, météo) n'ont pas changé aussi vite que les prix ces dernières semaines.
Dans son rapport mensuel publié mardi, le ministère américain de l'Agriculture (USDA) prévoit une diminution des disponibilités mondiales de blé - principalement du fait de la sécheresse en Europe de l'Ouest et de moindres récoltes en Ukraine - et revoit à la baisse ses prévisions de consommation.
Ni les États-Unis, ni la France, ni l’Allemagne, ni le Royaume-Uni, ni le Canada n’ont emboité le pas aux trois pays européens qui ont reconnu un État palestinien mercredi, mais le gouvernement libéral pourrait changer son fusil d’épaule si les circonstances se présentaient, selon les panélistes à l’émission La Joute.