Les comptoirs alimentaires souffrent de la hausse du prix des aliments
Radio-Canada
Après une année 2021 qui a grugé le portefeuille d’une majorité de Canadiens, l’année 2022 n'offrira vraisemblablement pas beaucoup plus de répit financier.
Le plus récent rapport des prix alimentaires canadiens révélait en décembre qu’il coûtera en moyenne 966 $ de plus aux familles du pays pour faire leurs achats d’épicerie en 2022.
Les résidents d’une région éloignée comme la Côte-Nord savent aussi qu’ils peuvent s’attendre à une hausse du prix des produits de consommation encore plus marquée que la prévision annoncée à l'échelle nationale.
Et si les consommateurs nord-côtiers doivent faire face à des factures de plus en plus salées cette année, les comptoirs alimentaires ne sont pas davantage à l’abri qu'eux de la hausse du prix des aliments.
Alors que le mois de décembre a été particulièrement occupé pour le Comptoir alimentaire de Sept-Îles (CASI), le mois de janvier l'est encore plus.
Selon le président du comptoir alimentaire de Sept-ÎlesCASI, Guy Berthe, le mois de janvier a connu une augmentation de 30 % des demandes de paniers d'épicerie. Cette pointe dans la demande se conjugue avec une période de l'année où la récupération alimentaire baisse.
La récupération, ça se fait en collaboration avec les grandes épiceries, explique-t-il. Nous, trois à quatre fois par semaine, on se déplace avec un camion réfrigéré et on récupère les aliments qui arrivent à une date proche de la péremption ou des aliments qui sont de trop sur leurs comptoirs. Alors, ils nous les donnent à nous.
C’est une façon pour les comptoirs alimentaires d'économiser de l’argent et de le redistribuer sous forme de paniers d’épicerie à une plus large clientèle.
Toutefois, compte tenu d’une baisse de la récupération alimentaire, le comptoir doit compenser afin de remplir les paniers. Des aliments sont donc achetés par le comptoir alimentaire de Sept-ÎlesCASI.