Le niveau de littératie s’améliore en Gaspésie et aux Iles, mais affiche encore du retard
Radio-Canada
Une nouvelle étude de la Fondation pour l’alphabétisation conclut que le niveau de littératie des Gaspésiens âgés entre 16 et 65 ans s'est amélioré de 1,1 % entre 2016 et 2021 tandis que celui des Madelinots a progressé de 0,8 %.
La région de la Gaspésie–les-Îles-de-la-Madeleine se classe ainsi parmi les pires de la province en littératie devant la Côte-Nord, qui la talonne de près, et le Nord-du-Québec, la seule région où plus de 60 % de la population n’atteint pas le niveau 3 du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA).
En Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, 58,3 % de la population a des difficultés à comprendre des textes plus longs et denses, puis à en interpréter correctement le sens, ou encore à effectuer des liens adéquats entre les différentes idées qu'il contient.
Parmi les MRC du territoire, c’est celle de la Haute-Gaspésie qui progresse le plus en littératie avec une hausse de 2 % de son indice. La MRC de la Côte-de-Gaspé devient celle avec le meilleur bilan en littératie de la région avec une progression de 1,5 % de son indice, avec un taux de 55,9 % de la population qui n’atteint pas les seuils nécessaires.
Cette étude réalisée par la Fondation pour l'alphabétisation évalue le niveau de littératie en prenant comme mesure de comparaison une échelle de cinq niveaux. Le cinquième représente la compétence la plus élevée et implique la capacité de comprendre des textes scientifiques. Le premier niveau est le moins élevé.
Selon le PEICA, avoir un niveau 3 en littératie permet aux citoyens d’avoir la capacité de comprendre, d’évaluer, d’utiliser et d’analyser des textes écrits pour participer à la société, atteindre leurs objectifs, perfectionner leurs connaissances et développer leur potentiel.
André Huberdeau, le président de la Fondation pour l'alphabétisation, explique ces pourcentages dans la région par la population vieillissante. Les personnes âgées de 65 ans et plus n’ont peut-être pas toutes eu les mêmes accès aux niveaux d’éducation très élevés disponibles aujourd’hui, affirme-t-il.
Le président de la Fondation pour l'alphabétisation souligne également que les régions présentent généralement de moins bons résultats que les grands centres urbains en raison, par exemple, du type d'emploi disponible en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine.
Une région où il y a beaucoup de mines, de pêche et de tourisme, n’a pas nécessairement besoin d’une main-d'œuvre avec de grandes compétences en littératie, précise-t-il.