Le mot en n et le racisme dans les classes : des discussions s’imposent
Radio-Canada
L’utilisation récente du mot en n par un enseignant au Collège Louis-Riel doit susciter des conversations concernant les politiques antiracistes dans les écoles.
Selon la directrice de l’École Templeton et étudiante au doctorat en éducation à l’Université du Manitoba avec une concentration en politique antiraciste, Michelle Jean-Paul, le mot en n ne devrait pas être utilisé dans une salle de classe.
Le langage que nous utilisons prépare les élèves à la manière dont ils se présentent dans le monde , dit Mme Jean-Paul.
Pour elle, il y a d’autres façons d’enseigner sur le racisme, sans que les personnes se sentent davantage blessées.
Cependant, si un enseignant décide d’utiliser ce mot en n, par exemple pour citer certains écrits de Martin Luther King Jr, elle explique qu’il devrait y avoir un avertissement, un consentement, une mise en contexte et que tout le monde dans la classe devrait se sentir en confiance.
Michelle Jean-Paul affirme qu’il faut surtout se poser les bonnes questions. Quel enseignement va-t-on chercher avec ça? Est-ce que c’est utilisé de manière sensationnelle pour attirer l'attention? Ou est-ce que c’est utilisé pour approfondir l'apprentissage et la compréhension ? .
La Division scolaire franco-manitobaine s’engage à mettre sur pied quatre groupes consultatifs sur l’inclusion d’ici la fin du mois de novembre. Le groupe Parents contre le racisme demande à la DSFM une politique antiraciste claire qui interdit la prononciation de toute insulte raciale dans tous contextes .