Le corps d'une femme laissé pendant trois jours dans un centre de réadaptation
TVA Nouvelles
Un centre de réadaptation de New York devra faire face à la justice après avoir laissé le corps d'une patiente «se décomposer» pendant plusieurs jours, selon la nièce de la victime.
Jean Bryan, 86 ans, est décédée le 4 septembre dernier au centre de réadaptation de l'Upper East Side. Elle y avait été admise trois mois plus tôt, après s'être cogné la tête dans sa résidence de Williamsburg, a rapporté le «New York Post».
Selon la poursuite, la dépouille de Mme Bryan serait restée dans sa chambre du centre pendant deux ou trois jours, sans être réfrigérée, jusqu'à ce qu'il soit transporté à la morgue.
La nièce de la défunte, Xiomara Nichols, a, quant à elle, affirmé que sa tante avait «tout planifié à l'avance» concernant les arrangements funéraires, ce qui aurait dû rendre la tâche facile pour le salon funéraire. Or, le salon ne l'a rappelé qu'une semaine plus tard, déplorant l'état du corps de Mme Bryan, dont les restes étaient «si décomposés qu'ils étaient invisibles», selon l'établissement funéraire.
Près d'un an après les faits, Mme Nichols est encore ébranlée par les événements. «Quand j'ai vu son corps, il était vraiment décomposé. Personne n'aurait pu me préparer à ça», a-t-elle affirmé.
Mais le calvaire des proches de Mme Bryan ne faisait que commencer, puisque le service funéraire n'a eu lieu qu'un mois après sa mort, le 1er octobre. De son vivant, Jean Bryan s'était arrangé pour avoir un beau cercueil ouvert et voulait être embaumée. Son corps était toutefois beaucoup trop endommagé pour être exposé. Elle a donc été incinérée.
«C'était une femme très digne, très forte et très belle. Elle m'a montré ce qu'elle voulait porter à son décès. Elle avait choisi sa robe, ses gants, tout», a mentionné Mme Nichols.
Le salon funéraire déplore aussi la situation, rejetant la faute sur l'établissement de réadaptation. «La maison de retraite n’a pas fait ce qui leur a été demandé par notre service de déménagement. C’est un problème courant avec les maisons de soins infirmiers, car elles n’ont pas de services de réfrigération appropriés pour leurs clients», a affirmé la directrice du salon funéraire Woodward, Lydia Thompson.
Un porte-parole du centre de réadaptation a contesté cette version des événements.
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