Le CF Montréal s’offre Toronto et une 6e victoire de suite pour ses 30 ans
Radio-Canada
Maintenant tout jeune trentenaire, le CF Montréal a bien tenté de célébrer son passé sur la pelouse du stade Saputo, samedi soir, face au Toronto FC, avec un succès, restons polis, mitigé. En revanche, le présent, lui, a offert les réjouissances espérées.
On a bien tenté de nous vanter la ligne du temps installée du côté sud de l’enceinte, et l’on ne doute pas de la solennité de l’endroit, ou de nous arracher une larme en montrant la réunion familiale du patriarche Saputo et de ses fils, mais c’est vraiment le regard tourné vers le terrain qu’il y avait de quoi s’enthousiasmer.
Eut-il fallu attendre la deuxième mi-temps par contre.
Au bout du compte, le gain convaincant de 2-0 contre le rival torontois, un adversaire battu pour une deuxième fois en quatre jours, n’a pas déçu les quelque 19 000 partisans – une affiche complète pour la première fois cette saison – qui ont rempli le stade pour ce derby.
« Les partisans ont été incroyables. Les deux équipes étaient intenses, mais on a gagné les deux matchs. Je pense qu’on a montré qui était la meilleure équipe. »
C'est une sixième victoire d'affilée pour Montréal tous championnats confondus, dont quatre en MLS.
Lassi Lappalainen et Chinonso Offor, après que les visiteurs eurent écopé un carton rouge, ont trouvé le fond du filet pour le CF Montréal (5-6-0), qui terminera soudainement la journée parmi les neuf équipes en position de participer aux éliminatoires dans l'Association Est avec 15 points en 11 matchs. La même production que le Crew de Columbus, dirigé par l'ex-entraîneur montréalais, Wilfried Nancy.
Les Torontois (2-4-6) ont vu leurs chances de revenir dans le match s'amoindrir lorsque Jahkeele Marshall-Rutty a reçu un deuxième carton jaune, seulement trois minutes après le but de Lappalainen, et a été expulsé.
Ce même Marshall-Rutty a été à l’origine de rififi de bon aloi après le sifflet final. L’Ontarien est revenu sur le terrain et s’est mêlé à la colère de l’entraîneur torontois Bob Bradley, qui en voulait à son homologue de s’être apparemment impliqué dans la décision de l’arbitre de décerner un second carton jaune à Marshall-Rutty.