La prison à domicile pour un ex-prof abuseur
TVA Nouvelles
Un ex-enseignant en mathématiques de la Rive-Sud qui a profité de la vulnérabilité d’une élève pour commettre des attouchements sexuels évite de se retrouver derrière les barreaux, mais devra purger une peine de 12 mois d’incarcération dans la collectivité.
« Peu importe la sentence, ce que j’espérais, c’est qu’il n’ait plus l’occasion d’être en contact avec des jeunes filles », a rapporté la victime de Dominic Morvan, que l’on ne peut nommer sous ordre du Tribunal.
Au début des années 2000, le professeur à l’école secondaire de la Magdeleine, à La Praire, a eu des comportements de séduction à l’égard de l’élève, qui avait 17 ans, a décrit la juge Magali Lepage mercredi au palais de justice de Longueuil.
« Ils se sont embrassés et ont échangé des caresses allant jusqu’à une fellation », a précisé la magistrate.
En mars dernier, l’homme de 44 ans avait plaidé coupable à une accusation d’exploitation sexuelle envers une mineure.
Alors qu’il entamait sa troisième année comme enseignant, Morvan savait que les gestes sexuels qu’il posait sur une élève allaient à l’encontre de l’éthique. S’il en assume aujourd’hui la peine responsabilité, il ne croyait pas commettre un crime à l’époque, car la victime « consentait », relate-t-on dans le rapport présententiel.
« Il a abusé de l’attirance envers lui d’une jeune femme vulnérable afin d’assouvir ses besoins sexuels, a déploré la juge Lepage en rappelant la position d’autorité qu’il occupait. Il importe toujours aux adultes de s’abstenir [de commettre] des violences sexuelles envers des enfants. »
Difficultés dans ses relations amoureuses, dépression et sentiment de culpabilité : la survivante vit avec les conséquences et elle est encore en processus de guérison, près de 20 ans plus tard.
La procureure de la Couronne, Me Mélissa Léonard, s’est abstenue de commenter la sentence, mais elle a tenu à rappeler que la poursuite demandait 24 mois d’emprisonnement dans un pénitencier.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».