La possible grève générale illimitée des CPE inquiète de nombreux parents
Radio-Canada
La grève générale illimitée des travailleurs des centres de la petite enfance (CPE), qui pourrait être déclenchée dès mercredi prochain, inquiète de nombreux parents qui se disent à bout de ressources.
Les 11 000 travailleurs et travailleuses des CPECentre de la petite enfance affiliés à la CSNConfédération des syndicats nationaux ont voté à 92 % en faveur d'un mandat de grève générale illimitée.
En Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, plus de 200 travailleurs des CPECentre de la petite enfance sont représentés par la FSSS-CSN.
Le vice-président du syndicat dans la région, Kent Denis, insiste sur le fait qu'ils ne souhaitent pas déclencher une grève, mais que sans les augmentations salariales demandées, il sera difficile de garder les établissements ouverts en raison du manque de personnel.
En ce moment, les éducatrices formées sont payées 4 $ de moins que les mêmes éducatrices avec le même diplôme qui sont dans le secteur public, dans les services de garde dans les écoles. On trouvait que c’était inacceptable et on demandait cette augmentation-là. On a certains montants qui sont sur la table et on espère que le gouvernement va tempérer là-dessus parce que pour nous, l’attraction et la rétention du personnel dans les CPECentre de la petite enfance, c’est une priorité, soutient-il.
« On perd beaucoup de monde, on a de la difficulté à recruter et l’avenir des CPECentre de la petite enfance est en jeu. »
Toutefois, il reste encore une journée de négociation qui pourrait venir changer la donne.
Comme bien des parents, Vanessa Fournier-Charest, de Matane, se dit solidaire des revendications des travailleuses. Par contre, elle espère qu'une entente sera conclue avant la grève soit déclenchée.
C’est complexe d’avoir à s’organiser avec toutes les grèves, mais je comprends aussi pourquoi elles font ça. Ça fait plusieurs années qu’elles attendent une augmentation de salaire et qu’elles font de l’excellent travail. Je crois que c’est vraiment important qu’elles obtiennent ce qu’elles veulent, mais là, ça devient un point critique en tant que parent de devoir prendre des congés sans solde pour pouvoir s’occuper de notre enfant parce qu’on n’a pas d’autre alternative, partage-t-elle.