La journaliste américano-palestinienne «vraisemblablement» tuée depuis une position israélienne
TVA Nouvelles
La journaliste américano-palestinienne Shireen Abu Akleh, tuée le 11 mai en Cisjordanie occupée, a «vraisemblablement» été victime d'un tir depuis une position israélienne, les experts américains n'ayant «aucune raison» de croire qu'il s'agissait d'un tir intentionnel, a indiqué lundi le département d'État.
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L'analyse américaine n'a toutefois pas pu atteindre de conclusion définitive quant à l'origine de la balle ayant tué la correspondante d'Al-Jazeera, qui couvrait ce jour-là une opération militaire israélienne à Jénine, le projectile étant «très endommagé», précise le communiqué.
La mort de Mme Abu Akleh, une journaliste très appréciée et reconnue de la chaîne qatarie, a secoué le Proche-Orient. Tant l'Autorité palestinienne qu'Al Jazeera et le Qatar, pays finançant Al Jazeera, ont immédiatement accusé l'armée israélienne de l'avoir tuée.
Ramallah avait confié le projectile - une balle de calibre 5.56 mm tirée par un fusil semi-automatique Ruger Mini-14, selon le procureur palestinien - aux Américains pour expertise, ces derniers s'étant engagés à la rendre aux Palestiniens.
Israël continue d'affirmer qu'il est impossible de connaître l'origine exacte du tir, israélienne ou palestinienne, et continue d'exclure en tout état de cause un tir délibéré.
Le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a quant à lui conclu le 24 juin à une responsabilité de l'armée israélienne, une enquête rejetée comme «sans fondement» par le ministre israélien de la Défense Benny Gantz.
«Les États-Unis (...) continuent d'encourager la coopération entre Israël et l'Autorité palestinienne dans cette affaire importante» et «exhortent à ce que des comptes soient rendus» en la matière, a ajouté lundi le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.