La dinde de l’Action de grâce risque de coûter plus cher cette année
Radio-Canada
La dinde de l’Action de grâce coûtera probablement plus cher aux consommateurs cette année, préviennent des éleveurs de volaille et des experts en agroalimentaire.
L’augmentation s’explique par la hausse du prix de la moulée qui sert à nourrir les dindons.
Mes coûts de production, cette année, ils ont augmenté de plus de 30 %, raconte Jim Lester, éleveur de volaille à Saint-Jean, Terre-Neuve. Le coût de l’alimentation des animaux augmente, que ce soit le coût du blé, du maïs ou de l’orge. [...] Il y a deux facteurs qui l’expliquent. La demande internationale pour les produits et aussi les changements climatiques, qui ont de plus en plus d’impacts sur les zones de production.
Sylvain Charlebois, directeur du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l'Université Dalhousie, estime que lorsque c'est plus dispendieux de nourrir les animaux et avec la gestion de l'offre, évidemment, il y a une reformulation, on recalcule les coûts de production pour que les producteurs puissent être payés adéquatement.
On s'attend, pour ce qui est de l'Action de grâce, si [les consommateurs] ont à acheter cette semaine-là, ils pourraient payer 10 à 12 % de plus par rapport à l'année passée.
Environ le tiers de la production de dindon au Canada est vendu à l'Action de grâce, selon Jean-Michel Laurin, président du Conseil canadien des transformateurs d'œufs et de volaille. Il rappelle que la hausse des coûts de production ne se traduit pas nécessairement par l’augmentation des prix à l’épicerie.
Ça dépend des prix que les détaillants vont choisir de demander pour leurs produits. On sait que dans certains cas, quand la période de l'Action de grâce, la période de Noël approche, certains détaillants choisissent d'avoir des approches de prix qui sont agressives pour attirer les consommateurs chez eux. Dans d'autres cas, on voit que cette hausse-là se transmet totalement sur le consommateur, affirme-t-il.