La Cour suprême du Canada refuse d’entendre l’appel de la meurtrière Elaine Biddersingh
Radio-Canada
Elaine Biddersingh, qui a été condamnée en 2016 à 16 ans de prison ferme pour le meurtre de sa belle-fille en 1994, ne pourra pas se faire entendre après son échec devant la Cour d'appel de l'Ontario en janvier 2022.
Elaine Biddersingh avait été reconnue coupable de meurtre non prémédité à l'issue de son procès devant jury alors qu'elle était accusée du meurtre prémédité de sa belle-fille de 17 ans.
La meurtrière de 61 ans contestait le fait qu'elle n'avait pas eu le droit d'avoir un procès devant un juge seulement. Sa défense avait d'ailleurs soumis une requête en ce sens au Procureur général de l'Ontario.
Or, en vertu de l'article 469 du Code criminel, il n'existe que quelques crimes graves, dont le meurtre, pour lesquels un accusé est automatiquement traduit devant une Cour supérieure d'une province pour y subir un procès devant jury.
Seul le Procureur général de la province en question a le pouvoir discrétionnaire d'en décider autrement.
Le corps calciné de Melonie Biddersingh avait été retrouvé dans une valise en feu dans un quartier industriel de Vaughan au nord de Toronto.
Il avait toutefois fallu 18 ans aux autorités médico-légales pour identifier la victime, expliquer sa mort et arrêter ses parents en 2012.
L'adolescente avait été séquestrée, battue, enchaînée et affamée dans l'appartement de ses parents à Toronto avant de mourir noyée dans des circonstances encore mystérieuses.
En décembre 2011, après 18 ans de silence, Elaine Biddersingh avait révélé le meurtre de sa belle-fille à son confesseur qui avait alors contacté la police de Toronto. Le couple avait été arrêté en mars 2012.