La Conférence des préfets se réjouit du transfert de fonctionnaires vers la région
Radio-Canada
La Conférence des préfets de l’Abitibi-Témiscamingue (CPAT) se réjouit de la volonté du gouvernement du Québec de transférer 5000 postes de la fonction publique vers les régions d’ici 2028.
Cette annonce prévoit notamment l’ouverture d’un nouveau bureau gouvernemental à La Sarre, pour regrouper des employés de différents ministères.
Selon le président de la CPAT Sébastien D’Astous, Québec répond enfin aux demandes exprimées par la région.
On suit le dossier depuis très longtemps, rappelle-t-il. Ça donne de la vigueur économique à une région d’amener des gens sur le terrain. C’est une excellente nouvelle. On va maintenant demeurer vigilants pour s’assurer que les postes soient comblés, mais aussi qu’on ait des postes décisionnels. La région a ses particularités et on veut que les gens qui travaillent pour les ministères soient bien au fait de nos réalités, pour appliquer des mesures adaptatives.
Le gouvernement ne peut préciser pour l’instant combien d’emplois seront transférés en Abitibi-Témiscamingue. Selon la députée d’Abitibi-Ouest, Suzanne Blais, tous les ministères sont en voie de dresser le portrait de leurs besoins et ils ont jusqu’à la fin juin pour présenter leurs demandes.
La députée se réjouit par ailleurs des retombées que cette annonce pourra représenter pour La Sarre. Elle soutient aussi que le défi de recruter et attirer du personnel dans la région pourra être relevé.
Moi j’y crois. Bien des gens des grandes villes veulent venir vivre dans un belle région comme la nôtre, on est en développement et La Sarre est très attractive, comme on le voit avec la grande séduction, souligne-t-elle.
La députée de Québec solidaire dans Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien, estime pour sa part que le gouvernement n’atteint pas la bonne cible avec cette annonce.
C’est une bonne nouvelle, mais la priorité du gouvernement en ce moment devrait être d’offrir des services décents à la population, spécialement dans les MRC dévitalisées, soutient-elle. On crée un bureau gouvernemental en Abitibi-Ouest, mais pas les conditions gagnantes pour attirer des travailleurs. La priorité du gouvernement, ça devrait être la crise du logement, la pénurie de services de garde et la fermeture de la moitié des lits du Centre hospitalier de La Sarre. C’est là qu’on peut faire une vraie différence pour l’économie régionale.