L’Ontario veut plus de pouvoirs en immigration comme le Québec
Radio-Canada
Le gouvernement ontarien veut obtenir un meilleur contrôle sur l’immigration dans sa province pour attirer plus de travailleurs qualifiés de l’étranger et ainsi combler sa pénurie de main-d'œuvre dans certains secteurs. C’est pourquoi il compte renégocier son entente sur l’immigration avec le gouvernement fédéral cet automne.
Le ministre provincial du Travail, de l’Immigration, de la Formation et du Développement des compétences, Monte McNaughton, indique travailler étroitement avec son homologue fédéral, Sean Fraser, sur cette question.
Je lui ai fait savoir que le plus grand défi économique auquel l'Ontario fait face aujourd’hui est que nous avons 378 000 postes à pourvoir, affirme-t-il. L’immigration pourrait être un outil clé pour nous aider à résoudre notre manque de main-d'œuvre.
Monte McNaughton souligne que la province a notamment besoin de travailleurs de métiers spécialisés ainsi que du domaine de la santé.
Il explique que l’Ontario n’a un pouvoir décisionnel que sur 5 % des immigrants sélectionnés pour s’établir dans la province. Selon lui, le gouvernement provincial mérite un plus grand pouvoir, comme ce que possède déjà le Québec.
« Nous savons que le Québec a plus d’autonomie sur son système d’immigration et qu’il l’utilise pour des raisons culturelles. Nous pensons que nous méritons le même contrôle pour des raisons économiques. »
Il y a peut-être un peu de jalousie par rapport au Québec, mais la situation est différente, estime de son côté le professeur émérite au département de sciences économiques de l’Université d’Ottawa, Gilles Grenier.
Le Québec depuis plusieurs années choisit ses propres immigrants économiques avec ses propres cibles et ses propres critères [d’admission] pour des raisons un peu historiques, culturelles et linguistiques.
L'économiste comprend que l’Ontario veuille renégocier son partage des pouvoirs avec Ottawa, mais ce n’est pas une question fondamentale à son avis.
