L'inquiétante humeur de François Legault, partie 2
TVA Nouvelles
Début juin, je m'inquiétais en ces pages de l'humeur de François Legault.
Depuis la reprise des travaux parlementaires, j'ai régulièrement envie de republier à peu près le même texte.
La 4e vague? Passablement jugulée. La vaccination et le «passeport»? Des succès.
La CAQ est au sommet dans les sondages. La pandémie a privé les oppositions de visibilité. Le désarroi guette le PLQ et le PQ.
L'équipe gouvernementale a donc une avance quasi insurmontable - au hockey, ce serait quelque chose comme 6 à 0. On se trouve par surcroît en début de troisième période (à un an des élections).Mais François Legault est d'humeur massacrante. Sur une glace, il serait ce capitaine qui frappe sur tout ce qui bouge, cherchant à stimuler ses troupes tirant de l'arrière.
Il ne perd aucune occasion en chambre et en conférence de presse pour envenimer les choses, polariser les débats.
Pour se sortir de la cave des sondages, en 2012, Jean Charest avait décidé d'instrumentaliser la crise étudiante en formulant une prétendue «question de l'urne»: la prospérité économique avec les libéraux OU Pauline Marois avec un référendum et la rue ? C'était grossier. Le type de fausse opposition, réductrice, qui dévoie le débat démocratique.
Mais depuis le début septembre, on dirait que François Legault cherche précisément à placer les Québécois devant ce type d'alternative implacable.
Il y eut l'épisode «Duplessis contre les wokes». Puis l'autre, le bleu conservateur (ou bloquiste) sinon c'est la mort de la nation dans la centralisation du Dominion.Depuis mardi, on est replongé dans le débat sur la discrimination ou racisme systémique; résultat d'une autre saute d'humeur polarisante du premier ministre.
