L’ex-juge Delisle plaide pour l’arrêt des procédures
TVA Nouvelles
L’avocat de Jacques Delisle a vertement critiqué le travail des experts de la Couronne, lundi, dans le but d’obtenir un arrêt des procédures et d’éviter à son client un second procès pour le meurtre prémédité de son épouse.
L’accusé de 86 ans était de retour au palais de justice de Québec alors que s’entamait l’audition de la requête en arrêt des procédures pour abus et délais déraisonnables, déposée en août dernier par le clan Delisle.
Attentif, Jacques Delisle a pris place aux côtés de ses avocats, Me Jacques Larochelle et Me Maxime Roy. Ses enfants ont aussi assisté à la procédure, qui doit s’échelonner sur trois jours.
Armé de rapports, de photos et d’expertises, Me Larochelle s’est replongé dans la preuve scientifique ayant marqué le dossier.
Celui qui représente Jacques Delisle depuis le tout début de cette saga, en 2009, a pointé de façon bien précise les contradictions et les manquements allégués reprochés principalement au pathologiste du ministère public.
Une ordonnance de non-publication nous empêche de rapporter la preuve contenue dans la cinquantaine de pièces déposées en support à cette requête. Cette décision a été prononcée par le juge Jean-François Émond afin d’éviter la contamination d’un éventuel jury, advenant la tenue d’un second procès.
Sur la question des délais déraisonnables, Me Larochelle a rappelé que son client a été trouvé coupable en juin 2012 du meurtre prémédité de son épouse.
Si un second procès devait se tenir, la procédure ne pourrait se dérouler avant 2022, soit 10 ans plus tard. Il tient responsable de cette situation la Couronne, dont les experts auraient commis des fautes graves à l’origine de ces “délais excessifs”.
Notons par ailleurs que le juge Émond s’est ouvertement questionné à savoir ce qui a pu pousser précisément le ministre fédéral de la Justice à affirmer qu’une erreur judiciaire s’était probablement produite dans cette affaire et à ordonner, par conséquent, un nouveau procès.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».