L’attente s’allonge pour des services en matière de violence conjugale
Radio-Canada
Les organismes et les refuges qui viennent en aide aux femmes victimes de violence conjugale constatent une augmentation dans la demande pour leurs services. Alors que la pandémie de COVID-19 bat son plein, leurs listes d'attente s’allongent.
Au Centre de ressources pour les femmes de Brandon, au Manitoba, la liste d’attente pourrait aisément comprendre plusieurs douzaines de femmes.
Selon la directrice de services de counselling et de défense des femmes, Kim Iwasiuk, 18 femmes sont officiellement inscrites sur cette liste. Mais le centre, qui aide les femmes et les familles dans tout l’ouest de la province, connaît 27 autres femmes qui ont récemment demandé de l’aide.
Nous appelons cela la pandémie fantôme de la violence conjugale et sexuelle, dit-elle. Les agressions se produisent plus souvent en isolement. C’est maintenant que ça sort.
Selon la gestionnaire des communications et du développement à Hébergement femmes Canada, Kaitlin Geiger-Bardswich, c’est un phénomène qu’on retrouve à travers le pays.
L’isolement et les pertes d’emplois dus à la pandémie expliquent ce soudain sursaut de la demande, croit Kim Iwasiuk.
Il faut comprendre que les enfants qui ne sont pas à l’école assistent à cette violence familiale aussi. Et nous savons que la violence familiale et les agressions sexuelles sont les crimes les moins rapportés à la police, rappelle Kim Iwasiuk.
Selon l’Observatoire canadien du fémicide pour la justice et la responsabilisation, 12 femmes, au pays, ont été victimes de fémicides dans les trois premières semaines de 2022.
On n’a jamais vu de tels chiffres, affirme Kaitlin Geiger-Bardswich. C’est réellement préoccupant.