L’adoption du projet de loi C-228 fait des heureux dans le monde syndical
Radio-Canada
L’adoption du projet de loi C-228, qui vise à protéger les régimes de retraite des travailleurs en cas de faillite d'une entreprise, est considérée comme une victoire pour le milieu syndical de la Côte-Nord.
Un tel projet de loi était attendu depuis la fermeture de la mine de Cliffs ressources naturelles du lac Bloom, près de Fermont, en 2015. C'est en fin de compte un troisième projet de loi déposé par le Parti conservateur du Canada qui a rallié l'appui unanime de la Chambre des communes.
La députée bloquiste de Manicouagan, Marilène Gill, défend l’idée du projet de loi depuis son premier mandat en 2015. La marraine de C-228 a dû le déposer à trois fois avant d'obtenir l'appui de ses collègues députés.
En 2015, la même année de son premier dépôt, 700 travailleurs de la minière Cliffs à Sept-Îles avaient perdu leurs assurances collectives et le quart de leur fonds de pension, quand l’entreprise avait déclaré faillite.
Le coordonnateur pour le syndicat des Métallos, Nicolas Lapierre, travaille depuis 2016 avec la députée Marilène Gill pour convaincre le parlement d'assurer le bas de laine des retraités des entreprises qui font faillite.
Il se réjouit du gain acquis pour les travailleurs canadiens.
Je suis très soulagé de voir [l’adoption du projet de loi C-228]. J’ai une pensée pour nos 1700 retraités et travailleurs actifs ayant droit de la minière Cliff, tant au Québec et au Labrador, qui ont subi les conséquences lorsque [la minière Cliffs] s’est mise sous la protection des créanciers, lance M. Lapierre.
« Je me dis que tout est possible. On a rencontré plusieurs embûches, mais ça a pris sept ans pour changer la loi. »
Le président du comité des retraités de Mines Wabush, Gordon St-Gelais, se rappelle des moments difficiles qui ont suivi l’arrêt des activités de son ancien employeur en 2015.