Jean Boulet présente sa « révolution tranquille » de la construction à Rimouski
Radio-Canada
Invité par la Chambre de commerce et de l’industrie de Rimouski-Neigette, le ministre du Travail, Jean Boulet, a présenté les grandes lignes de sa « modernisation » de l’industrie de la construction.
Il s’agissait d’un arrêt dans la tournée de consultations du ministre qui souhaite adopter une approche de bas en haut pour mener à terme cette transformation du milieu.
Si c’est une révolution, elle est tranquille et graduelle, a nuancé M. Boulet, qui a expliqué ne pas vouloir brusquer l’industrie.
Jean Boulet a souligné les problèmes de main-d’œuvre sur les nombreux chantiers au Québec. C’est un secteur qui a besoin d’être valorisé, est d'avis le ministre.
Or, pour accueillir ces nouveaux travailleurs, la région doit être capable de les loger et le Bas-Saint-Laurent, à l’instar d’ailleurs au Québec, doit composer avec une pénurie de logements. À Rimouski, le nombre de mises en chantier a chuté de 72 % depuis 2012.
Il faut se donner le coffre à outils le plus complet pour accroître notre capacité, répond Jean Boulet. Il faut le faire de manière graduelle. La pénurie de main-d'œuvre qui nous empêche de répondre adéquatement à notre défi de logement, on y travaille. C’est un défi de société et l’État assume ses responsabilités.
Présents à la conférence du ministre à Rimouski, des travailleurs du milieu de la construction se sont dits ouverts à entendre les premières informations sur cette réforme. Toutefois, ils soulignent ne pas connaître suffisamment les détails de la réforme pour être en mesure d’y réagir.
Ce qui m’inquiète, et j’en ai fait part au ministre, c’est quand il dit qu’il y a une pénurie de main-d’œuvre, indique pour sa part le porte-parole de la FTQ-Construction pour les régions de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent et des Îles-de-la-Madeleine, Martin Cyr. J’ai beaucoup de travailleurs qui m’appellent et qui me disent : "Martin, je ne travaille pas encore".
M. Cyr explique que la taille de la région oblige les entrepreneurs à payer des primes d’éloignement aux travailleurs sur des chantiers loin de leur résidence.