Inégalité de revenus : Windsor parmi les pires villes du Canada
Radio-Canada
Les données du recensement publiées mercredi par Statistique Canada montrent que la ville de Windsor se classe parmi les plus inégalitaires du pays au chapitre des revenus.
Les chiffres du dernier recensement de Statistique Canada sont éloquents. Windsor fait en effet piètre figure parmi les villes de sa taille au pays.
On y trouve le cinquième taux d'inégalité des revenus au Canada, après Toronto, Calgary, Vancouver et Hamilton, explique Frazier Fathers, chercheur autonome à Windsor. Et nous sommes juste un peu devant Montréal, précise-t-il.
[Les revenus de Windsor] sont les revenus médians après impôt des ménages les plus bas de la région, rappelle Alicae Fleming, vice-présidente de l'impact communautaire de Centraide [United Way] dans la région de Windsor-Essex.
Par ailleurs, Statistique Canada indique qu'en 2020, 14,5 % des jeunes de moins de 18 ans vivaient dans un ménage à faible revenu dans Windsor-Essex.
« Ce que cela signifie, c'est que nous allons avoir des générations de jeunes qui grandiront sans avoir accès à certaines possibilités. Cela a des implications pour leur emploi futur, leurs revenus potentiels et notre capacité à faire croître notre économie. »
En 2015, Windsor comptait davantage d'enfants vivant dans une situation de faible revenu, avec un taux de 24 %, le chiffre le plus élevé au pays, selon Statistique Canada. Un phénomène qui s’explique notamment par une baisse de 6,4 % du revenu médian des ménages de Windsor-Essex entre 2005 et 2015, la plus forte baisse de toutes les grandes villes canadiennes.
En revanche, les données montrent que le revenu médian des ménages après impôt dans la région a augmenté, passant de près de 59 000 $ en 2015 à 73 000 $ en 2020.
Ce chiffre est toutefois inférieur à la moyenne ontarienne, qui s’élève à 79 500 $. Il est en revanche à égalité avec la moyenne nationale.