
Harris montre sa fermeté en politique étrangère
TVA Nouvelles
Kamala Harris a affiché à Chicago une posture particulièrement ferme sur les questions de politique étrangère tout en s’essayant à un rééquilibrage sur Gaza, une stratégie qui vise avant tout à battre Donald Trump dans la course à la Maison-Blanche.
Dans son discours jeudi à la convention démocrate, la vice-présidente américaine a juré qu’elle ne ferait « pas ami-ami avec les dictateurs », à l’inverse d’un milliardaire et ancien président qui « veut lui-même être un autocrate ».
Elle tente ainsi d’apparaître comme plus musclée, plus capable sur la scène internationale que son adversaire républicain.
Une forme de rupture avec son président Joe Biden, qui avait fait campagne en 2020 avec la promesse de mettre un terme aux « guerres sans fin ». Barack Obama avait lui aussi porté un message d’apaisement sur la scène internationale à son arrivée au pouvoir en 2008, après le belliqueux George W. Bush.
La démocrate Kamala Harris, elle, a lancé à la foule de Chicago son franc soutien à l’armée, affirmant qu’elle tenait à ce que « la force combattante et létale la plus puissante du monde » demeure américaine. Elle a aussi dit qu’elle répliquerait à toute attaque de l’Iran ou de ses soutiens au Moyen-Orient.
À grand renfort d’anciens militaires sur la scène de la convention, l’ancienne procureure a aussi martelé son soutien à l’Ukraine en guerre face à la Russie et dénoncé les attaques de Donald Trump sur l’OTAN.
Pourquoi des mots si forts chez une candidate démocrate?
« Le grand public aura toujours l’impression qu’une femme est, par essence, une dirigeante plus faible qu’un homme », estime Allison McManus, du centre de réflexion Center for American Progress, basé à Washington et plutôt à gauche.
« Donc en tant que femme, elle a besoin de faire beaucoup plus qu’un homme aurait besoin pour montrer qu’elle est forte », dit cette experte.
