Guerre des stupéfiants: des gangs montréalais ne veulent plus payer la taxe aux Hells Angels
TVA Nouvelles
Des gangs de rue et d’autres groupes du crime organisé montréalais qui ne veulent plus payer la taxe imposée par les Hells Angels sur le marché des stupéfiants pourraient s'unir afin de mieux défier l'autorité des motards.
Ces gangsters récalcitrants, issus de diverses origines ethniques, ont entamé des pourparlers visant à former une alliance d'opposants à la fameuse ristourne de 10% imposée par la puissante bande de motards aux trafiquants faisant affaire sur ce lucratif marché, selon plusieurs sources de notre Bureau d’enquête.
Cette vague de mécontentement coïncide avec la chute de 63% du prix du kilo de cocaïne à Montréal, comme nous le rapportions mercredi, qui vient d'atteindre un creux historique à 18 500$ sur un marché inondé de poudre blanche par les narcotrafiquants.
C’est donc tout le modèle d’affaires que les Hells ont érigé autour de cette taxe depuis une dizaine d’années, avec l’assentiment de leurs partenaires du monde interlope, qui semble être remis en question.
«Ils sont nombreux à ne plus vouloir verser cette taxe aux Hells, surtout dans les banlieues. D’ailleurs, à Montréal et à Laval, plusieurs ne la paient plus», a indiqué une de nos sources.
Dans la région de Québec, c’est justement le refus de payer aux Hells ces redevances mensuelles équivalentes à 10% de leurs recettes qui serait à l’origine de la violente guerre des stupéfiants opposant les motards au BFM (Blood Family Mafia), un gang dirigé par le jeune caïd de 27 ans, Dave «Pic» Turmel.
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Depuis le printemps 2023, les forces de l’ordre soupçonnent le BFM d’avoir commandé le meurtre d’un proche des Hells dans la capitale, Michel «Doune» Guérin, d’avoir tenté de kidnapper le vétéran Hells de Québec Mario «Banane» Auger et d'avoir commis des actes de torture aux dépens de trafiquants liés aux motards.
