Gaz de schiste : Higgs n’est pas digne de confiance, disent les chefs autochtones
Radio-Canada
On ne peut pas faire confiance au premier ministre du Nouveau-Brunswick, déclarent des représentants mi'kmaw et wolastoqey, en réaction aux propos tenus par Blaine Higgs lors d’un sommet aux Pays-Bas.
Ce dernier a laissé entendre qu’il pourrait aller de l’avant avec l’extraction du gaz de schiste dans la province, peu importe ce qu’en pensent les Premières Nations.
À l’occasion d’un sommet sur l’hydrogène, le premier ministre Higgs a déclaré au média en ligne allNewBrunswick, une publication qui se consacre aux affaires, que le temps pressait pour le Nouveau-Brunswick si la province désire coopérer avec des partenaires européens dans le secteur du gaz naturel.
Au sujet de sa volonté de procéder à l’extraction du gaz de schiste au Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs a déclaré dans cette entrevue : Je veux que les Premières Nations en fassent partie, mais il vient un temps où il faut trouver une voie vers l’avant si on ne peut pas avoir une discussion sérieuse pour que ça se réalise.
Depuis près de 10 ans, la fracturation hydraulique au Nouveau-Brunswick fait l'objet d'un moratoire décrété par l'ancien gouvernement libéral. Le gouvernement progressiste-conservateur de Blaine Higgs considère la levée de ce moratoire.
Dans un communiqué, Mi'gmawe'l Tplu'taqnn Inc., un organisme à but non lucratif qui se consacre au développement des neuf nations mi’kmaw du Nouveau-Brunswick, a déploré le désintérêt du premier ministre face à toute inquiétude qui ne correspond pas à son approche.
Son changement soudain de position, sans dialogue supplémentaire avec les Premières Nations, met en évidence pourquoi les Premières Nations manquent de confiance envers le gouvernement Higgs, écrivent les représentants mi’kmaw.
Les chefs wolastoqey ont de leur côté accusé le premier ministre, qui a été un haut dirigeant de la pétrolière Irving jusqu'en 2010, de ne pas respecter sa parole.
« On ne peut pas compter sur l’homme du pétrole pour respecter sa parole et préférer la protection de sa province à ses propres ambitions d’exportations. »
