Feux de forêt : Legault confirme que la stratégie de protection du caribou sera révisée
Radio-Canada
Le premier ministre du Québec, François Legault, a confirmé jeudi matin à l’Assemblée nationale que la stratégie de protection du caribou qui devait être présentée au cours des prochains jours sera revue pour tenir compte des conséquences des feux de forêt qui font rage.
François Legault était questionné par le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, sur l’importance de mieux aménager les forêts à l'heure des changements climatiques.
Actuellement, 128 feux de forêt sont actifs au Québec, selon la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU).
La stratégie de protection du caribou forestier devait être présentée en juin par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), annonçait le gouvernement depuis des mois.
La ministre des Ressources naturelles est déjà à pied d'œuvre pour être capable, effectivement, de tenir compte des impacts de ce qu'on voit actuellement avec les feux de forêt sur le régime forestier, même chose aussi pour la protection du caribou. Donc, ce qui était prévu d'être annoncé dans les prochains jours, on est en train de tout revoir ça, a assuré le premier ministre.
Rappelons que le ministère des Ressources naturelles comprend désormais également la division des Forêts depuis la nomination du conseil des ministres à la suite des dernières élections provinciales. C’est ce ministère qui attribue notamment les droits de coupe aux entreprises forestières. C'est le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs qui avait été scindé.
Il est attendu que la stratégie de protection, dont un projet faisait l’objet de présentations auprès de groupes concernés depuis quelques semaines, réduira les territoires de coupe accessibles pour les entreprises. D’ailleurs, des avis ont été envoyés à des compagnies pour qu’elles cessent de récolter du bois dans des territoires qui devraient être protégés, afin de favoriser le rétablissement des populations de l'espèce menacée.
Il est permis de croire que Québec pourrait réévaluer la diminution anticipée des possibilités forestières au regard du bois brûlé qui pourra être récupéré par l’industrie. Il est aussi possible que des aires protégées ou des secteurs soumis à une plus faible perturbation à l'avenir fassent partie des zones incendiées.
De plus, en ce moment, des usines sont fermées en raison de l'arrêt des activités de récolte en forêt, étant donné les incendies.
