Faire perdurer l’œuvre Tanzer une pièce à la fois
Radio-Canada
Fabriqués au Québec par l’Autrichien Johann Tanzer à partir des années 1960, les voiliers éponymes Tanzer sont toujours nombreux dans les marinas de la province, et ce, même près de quarante ans après la faillite du chantier de production en 1986.
C’est pourquoi le plus jeune de la fratrie Tanzer, Andreas, a démarré sa petite entreprise Tanzer Boat Parts. Il récupère les vieux voiliers fabriqués par son père pour refaire à neuf des pièces dans le but de garder cet héritage vivant.
Je ne veux laisser mourir les bateaux sans qu’il n’y ait aucun soutien. Les gens qui ont un Tanzer peuvent m’appeler, peuvent me contacter. C’est facile, je peux les aider, mentionne-t-il.
« La voile c’est quelque chose que j’ai dans mon cœur et j’y tiens. Je veux que les gens passent plus de temps sur l’eau que sur le quai ou au chantier. »
Andreas Tanzer estime que le nombre de voiliers Tanzer construits au Québec se situe entre 10 000 et 12 000. Entre 6000 et 8000 voguent encore sur les eaux, selon lui.
Ces voiliers, et leurs pièces, il les connaît. J’ai dessiné toutes les pièces pour mon père pour la plupart des bateaux et j’avais encore encore les livres pour ça, donc pour moi, c’était naturel de me dire que je reprends les rênes pour le plus longtemps que je peux, souligne Andreas Tanzer.
Avec son entreprise, il récupère, fabrique et offre des enrouleurs, des voiles, des gréements et tout autre produit pour les différents modèles de Tanzer.
J’ai contacté de vieux fournisseurs avec qui mon père faisait affaire il y a quarante ans. Une partie d’entre eux existent encore et ils sont prêts à fournir, donc ils me fournissent des pièces d’origine ou des pièces de remplacement qui [conviennent] , explique-t-il.
Le but premier de Johann Tanzer en construisant des voiliers en fibre de verre, une technique qui en était à ses balbutiements à l’époque, était de fabriquer des bateaux solides, durables et faciles d’entretien pour rendre la navigation abordable pour tous.