Face à l’inflation, l’Île-du-Prince-Édouard discute d’une hausse du salaire minimum
Radio-Canada
Alors que le taux d’inflation de l’Île-du-Prince-Édouard est le plus élevé au pays, les résidents de la province ont jusqu’au 14 juillet pour soumettre au Conseil des normes d’emploi leurs propositions en matière de salaire minimum.
Responsable de la loi sur les normes d’emploi, cet organisme provincial revoit chaque année le salaire minimum. Après cet examen, il présente sa recommandation au gouvernement.
Le salaire minimum a augmenté de 70 cents à l’Île-du-Prince-Édouard le 1er avril dernier. Depuis lors, les insulaires qui gagnent le salaire minimum sont payés 13,70 $ de l’heure.
Cependant, cette hausse de 5,4 % n’est pas suffisante pour contrer l’inflation, qui se situait à 11,1 % dans la province en mai.
En comparaison, elle s'élevait à 8,8 % au même moment au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse.
C’est évident que le salaire minimum doit augmenter. Il faut obtenir un salaire décent, clame Ann Wheatley, coordonnatrice de l’Institut Cooper, un centre d’éducation et de développement communautaire de la province.
Si les employeurs offrent de meilleurs salaires, ils attireront des employés qui souhaiteront garder leurs postes, car leur salaire leur permettra de vivre décemment, ajoute-t-elle.
Des membres de la communauté d’affaires de la province se disent pour leur part favorables à une légère hausse du salaire minimum mais soulignent qu’une augmentation trop élevée pourrait compromettre la relance économique post-pandémie.
Je ne pense pas que les petites entreprises de la communauté devraient porter seules le lourd fardeau de l’inflation, affirme le PDG de la Chambre de commerce du Grand Charlottetown, Robert Godfrey. On essaie tous de se reconstruire.