Espionnage : perquisition de l’UPAC chez le maire de Sorel-Tracy
Radio-Canada
L’Unité permanente anticorruption (UPAC) a effectué vendredi soir une perquisition à la résidence du maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, impliqué dans une affaire de surveillance électronique.
Effectivement, hier, l'UPACUnité permanente anticorruption a mené une perquisition chez le maire, a affirmé à Radio-Canada un porte-parole de l'organisme, qui souligne que l'enquête n'est plus entre les mains de la Sûreté du Québec.
Mais, comme c'est une enquête active, je ne peux entrer dans les détails afin de protéger la réputation des personnes [impliquées] et ne pas gêner le travail de nos enquêteurs, a-t-il précisé.
Les élus de la mairie de Sorel-Tracy ont appris à la fin avril que M. Péloquin avait caché un micro dans le bureau du greffier de la ville, René Chevalier, pour pouvoir écouter ses conversations.
La découverte du micro caché a causé une commotion à l'hôtel de ville. Tout le monde est sous le choc, a témoigné un fonctionnaire.
Lors de la séance du conseil municipal du lundi 2 mai, les élus ont fortement désavoué le maire. Sept conseillers sur huit ont voté une motion de « non-confiance » contre lui. De son côté, le maire Péloquin ne compte pas démissionner et il a qualifié l'attitude des élus d'« hypocrite ».
Deux enquêtes sont en cours dans cette affaire : une première à l'UPACUnité permanente anticorruption, qui était à l'origine menée par la Sûreté du Québec, et l'autre à la Commission municipale du Québec.