Entre anecdotes, combats et espoir, la SANB célèbre ses 50 ans à Caraquet
Radio-Canada
Un demi-siècle de revendications, de luttes politiques, de chocs des idées, de concertation communautaire, de ciel bleu et de nuages gris, c’est ce que célébrera la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB), en fin de semaine, lors de son assemblée générale annuelle qui se tient à Caraquet.
À travers la fête entourant ce 50e anniversaire vont irrémédiablement s’ajouter les anecdotes du passé, les combats du présent et les espoirs face à l’avenir de cette organisation vouée à la défense et à la promotion des droits des Acadiens.
Ils sont trois autour de la table à l’émission Michel le samedi. Il y a Jean-Marie Nadeau, toujours aussi revendicateur malgré le poids des années, Alexandre Cédric Doucet, ce jeune président maintenant porteur du flambeau, et Yves Doucet, représentant revendicateur du Sud-Est. Ensemble, ils sont appelés à discourir des grands combats de la SANB, à l’aube des célébrations.
La SANB reste notre meilleur outil politique de revendication , assume le militant acadien Jean-Marie Nadeau, présentement à la tête d’un mouvement citoyen qui vise à changer le nom de l’Université de Moncton.
La toile de fond de la SANB a changé au fil des années, souligne Yves Doucet, représentant du Sud-Est pour l'organisme. Au début des années 1970, il y avait très peu d’organismes sectoriels acadiens, rappelle-t-il. C’était aussi l’époque politique du Parti acadien et de l’attitude favorable du gouvernement conservateur de Richard Hatfield à l’endroit des Acadiens.
Les gens avaient envie de se regrouper. Il y avait quelque chose dans l’air dans ce besoin de s’organiser , se souvient pour sa part Jean-Marie Nadeau.
Les dossiers ne manquent pas depuis les premiers balbutiements du groupe à Shippagan en 1973. Les confrontations aussi, sans oublier certaines remises en question de l’influence même de l’organisme, comme en a fait foi la crise existentielle de 2015 entre les organismes acadiens et les élus de la Société. Mais la SANB finit toujours par en sortir plus forte, parfois avec l’aide de la politique.
La discussion passe rapidement du passé au présent. Et le présent, c'est cette attitude du premier ministre Blaine Higgs envers plusieurs dossiers francophones et linguistiques qui créé un mur avec des organismes acadiens, avec à leur tête la SANB.
Nous faisons face à un contexte où l’on fait semblant de nous écouter à Fredericton sans qu’on nous entende, estime Yves Doucet.