En dernier recours, faites appel au privé, dit Québec aux écoles publiques
Radio-Canada
Les écoles publiques du Québec qui ne sont pas en mesure de fournir des services d’orthopédagogie, d’orthophonie ou de psychologie à des élèves qui en ont besoin doivent se tourner vers le secteur privé pour leur en fournir.
C’est ce que rappelle le ministère de l’Éducation dans une lettre envoyée aux directeurs généraux des centres de services scolaires dont Radio-Canada a obtenu copie. L’information a d’abord été dévoilée par Le Journal de Montréal.
S’il se voit dans l’impossibilité de fournir les services qu’il juge requis pour un enfant, l’organisme scolaire doit utiliser tous les leviers mis à sa disposition pour assurer cette offre de services, notamment le recours au secteur privé, peut-on y lire.
La directive concerne plus largement l’ensemble des services dits complémentaires, soit ceux qui ont pour but de favoriser la progression de l’élève dans ses différents apprentissages, comme l’indique le Régime pédagogique du réseau public.
Cette démarche exceptionnelle doit être utilisée en dernier recours, lorsqu’il n’y a pas de possibilités pour le réseau de l’éducation ou de la santé d’aider un élève envoyé expressément par une école, fait-on valoir au cabinet du ministre Roberge.
La directive n’est pas nouvelle en soi, mais elle est rappelée au bon souvenir des dirigeants du réseau dans la foulée de reportages du Journal de Montréal évoquant le cas d’une fillette fréquentant une maternelle 4 ans ayant des troubles du langage.
Malgré le diagnostic d’une orthophoniste, la mère de la fillette a dû se résoudre à recourir au privé, après que l’école l’eut informée qu’elle manquait de ressources et devait donc prioriser les enfants ayant de graves difficultés à partir de 5 ans. Québec a fait savoir depuis qu'elle serait remboursée.