Des vidéos dégradantes sur TikTok à propos d’adolescents du Saguenay dénoncées
Radio-Canada
L'apparition d'un phénomène bien particulier sur le réseau social TikTok fait beaucoup réagir. Des comptes anonymes ont lancé des rumeurs sur plusieurs adolescents de la région allant même jusqu'à publier leurs photos. Dimanche, plusieurs personnes ont tenu à prendre la parole pour dénoncer la situation.
C'était durant le commencement de la nuit. J'ai eu beaucoup de messages disant que j'étais affichée dans une vidéo. J'ai été identifiée. Beaucoup de personnes m'ont lancé des insultes suite à ça donc je suis allée voir la vidéo, a relaté une adolescente de 14 ans rencontrée par Radio-Canada.
Cette adolescente fait partie des jeunes visés par des allégations qui se retrouvent dans des dizaines de vidéos publiées sur TikTok.
Sa photo s'est retrouvée dans une publication la traitant d'agace mise en ligne jeudi.
Au début, les vidéos c'était pour complimenter et ça a commencé à insulter gratuitement, surtout à notre école. Il y a environ huit comptes qui ont été mis à jour dans moins de 24 heures. Ça insultait et ça bombardait de messages, a-t-elle poursuivi.
Des comptes anonymes liés à des écoles secondaires de Saguenay exposent des jeunes en les associant à des rumeurs dénigrantes accompagnées de leurs noms ou de leurs photos. Certaines vidéos se nomment la plus laide, la plus grosse ou même la plus pute de la poly.
De nombreuses personnes dénoncent le phénomène. C'est le cas d'Amy Perreault, sur Facebook, qui n'a pas hésité à signaler les vidéos parce qu'elle a elle-même subi de l'intimidation dans le passé.
J'ai remarqué en fait une vidéo où ils montraient une photo de l'école qui a été prise sur Google avec quelque chose de vraiment dégueulasse qui était écrit. Et là j'attendais parce que des fois c'est comme des comptes de trolls où c'est juste pour niaiser, mais c'est quand j'ai réalisé qu'à la fin il y avait vraiment une photo d'un adolescent que je me suis dit ce n'est vraiment pas un compte de troll, que c'est réel, a mentionné, aussi en entrevue à Radio-Canada, celle qui s’est sentie interpellée.
La plupart des vidéos ont été retirées, mais certains comptes sont encore actifs. Le président de la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais, Jasmin Roy, croit que le mal est déjà fait.