Des résidents d’Aylmer se mobilisent pour sauver les vestiges des rapides Deschênes
Radio-Canada
Afin d’interpeller le gouvernement du Québec et de sensibiliser la population à la valeur patrimoniale des vestiges des rapides Deschênes, plusieurs dizaines de personnes se sont mobilisées, mercredi soir, pour une marche citoyenne.
Lorsqu'en 2017, le gouvernement a décidé de démolir les ruines de l’ancien barrage des rapides Deschênes, la nouvelle a fait couler beaucoup d’encre au sein de la communauté.
Pour cause? Ces ruines représentent le passé industriel du secteur d’Aylmer, a fait valoir Lynne Rodier, vice-présidente de l’Association des résidents de Deschênes (ARD).
Grâce à ces vestiges, on a pu faire différentes recherches et mettre en lumière différentes histoires. Puis, c’est une histoire grandiose. [...] La préservation des vestiges devient très importante au niveau patrimonial, a-t-elle dit.
De plus, selon l’ARD, outre le fait que démolir les ruines coûterait très cher aux contribuables, cela perturberait aussi la faune de la région.
Nous avons une zone importante de conservation d'oiseaux à cet endroit. Les oiseaux nichent, année après année, a ajouté Mme Rodier, qui est aussi étudiante en Muséologie et Patrimoine, à l’Université du Québec en Outaouais.
À 18 h, les manifestants se sont réunis au Centre communautaire André-Touchette, où ils ont parcouru le chemin Vanier afin de se rendre sur le site des rapides Deschênes.
Symboliquement, le crieur Daniel Richer a énuméré les revendications de l’ARD devant la foule.
Il n’y a pas un moment où on va aux rapides et il n’y a pas des gens. La piste [cyclable] est constamment utilisée. Alors j’espère que le ministère de Transports, à un moment, va ouvrir les yeux et voir que c’est important de maintenir les rapides Deschênes, a lancé M. Richer, auprès de Radio-Canada.