Des porcs entassés faute de places dans les abattoirs
TVA Nouvelles
Les abattoirs de la province, comme plusieurs entreprises, sont en pénurie de main-d’œuvre et peinent à répondre à la demande de la part des producteurs de bétail, faisant en sorte que ceux-ci n’ont plus de place pour leurs animaux.
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C’est le cas à la ferme Méloporc, où plus de 2000 porcs d’engraissement ne peuvent être abattus en raison du ralentissement de production.
«L’abattoir roule moins à cause de la COVID, ils abattent moins de porcs et ils privilégient les porcs les plus lourds possible», explique William Lafond, propriétaire de la ferme Méloporc.
Il affirme que normalement, il devrait sortir environ 300 cochons par semaine de sa ferme, et ce, à longueur d’année. Toutefois, depuis les deux dernières années, ce nombre se situe plutôt entre 100 et 200 porcs par semaine.
Cette cadence réduite fait en sorte que les conditions de vie des animaux sont nettement dégradées puisqu’ils doivent vivre entassés les uns sur les autres.
«On essaie de leur donner un espace et une ventilation optimale, mais à un moment donné, c’est hors de notre contrôle», croit M. Lafond.
Ses 2000 porcs qui attendent d’être abattus représentent environ 500 000 $ pour la ferme Méloporc.
«J’attends après cet argent-là, et en plus, les porcs me coûtent de l’argent, ils me coûtent beaucoup d’argent parce que la moulée est très très chère», précise le producteur.