Des conseillers de Winnipeg veulent la décriminalisation de la possession de drogue
Radio-Canada
Deux conseillers municipaux de Winnipeg souhaitent la décriminalisation de la possession de petites quantités de drogue sur le territoire de la ville. Leur proposition invite le directeur municipal à entamer les discussions avec le gouvernement fédéral.
La décriminalisation des petites quantités de drogue est un élément important pour réduire le taux de criminalité dans la ville , explique la conseillère municipale, Sherri Rollins. Elle mène la bataille avec son collègue Markus Chambers de St Norbert-Seine-River.
La proposition indique que les préjugés raciaux dans les enquêtes policières et les poursuites pour crimes liés à la drogue entraînent une surreprésentation des Noirs et des Autochtones dans les arrestations et les condamnations.
« Ce sont les Autochtones et les Noirs qui sont touchés de manière disproportionnée par cette petite criminalisation de la drogue et de la possession. »
De plus, le texte précise que les personnes qui font face à des conséquences juridiques pour avoir de petites quantités de drogue ont de la difficulté à accéder aux services de réduction des peines.
Sherri Rollins ainsi que le conseiller municipal et président de la commission de police de Winnipeg, Markus Chambers veulent emboîter le pas de Vancouver, Toronto et Edmonton qui envisagent déjà des décriminalisations similaires pour des drogues, comme les opioïdes.
Sur ce point, Sherri Rollins explique qu’elle souhaite inclure dans sa proposition tous les médicaments visés par la Loi réglementant certaines drogues et autres substances.
La proposition n’indique pas ce qu’une petite quantité de drogue représente.
Cette proposition a été discutée avec l'Association canadienne des chefs de police, en reconnaissant qu'il s'agit plus d'une crise sanitaire que d'un problème criminel , souligne Markus Chambers.