Des Canadiens d’origine iranienne se disent victimes de discrimination
Radio-Canada
Des Canadiens d'origine iranienne affirment qu'ils sont victimes des restrictions de voyage vers les États-Unis à cause de leurs origines.
CBC s'est entretenue avec 25 d'entre eux, dont plusieurs affirment être traités comme des citoyens de seconde zone.
Amir Abolhassani, résident de Saskatoon, fait partie de ces Canadiens d’origine iranienne qui ont été empêchés de voyager aux États-Unis d’Amérique.
En janvier dernier, Amir Abolhassani a vendu sa maison à Saskatoon lorsque son employeur américain lui a demandé de s'installer avec sa famille en Caroline du Nord.
Cependant, à l’aéroport de Calgary, l’agent des services des douanes et de la protection des frontières des États-Unis (CBP) lui a expliqué qu’il ne pouvait entrer aux États-Unis d’Amérique en raison du temps qu'il avait passé en tant que conscrit dans le Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) d'Iran, il y a plus de dix ans.
« Nous ne sommes pas citoyens canadiens à part entière. En effet, sommes-nous vraiment des Canadiens à ce stade ?. »
Abolhassani explique que tous les hommes en Iran, âgés de plus de 18 ans, doivent effectuer un service obligatoire dans l'une des branches de l'armée, dont l'IRGC.
Selon lui, en cas de refus de conscription, la personne pourrait être empêchée d'obtenir un passeport ou d'accéder aux services publics, en plus d’autres sanctions.
Amir Abolhassani souhaite que le gouvernement canadien blanchisse son nom et celui d'autres anciens conscrits.