Des Îles-de-la-Madeleine à Québec pour des soins d’hémodialyse
Radio-Canada
Le service d'hémodialyse du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Îles est au maximum de sa capacité et Guylaine Nadeau doit recevoir des soins à l'Hôtel-Dieu de Québec pour une durée indéterminée. Elle lance un appel à l'aide au gouvernement afin de pouvoir revenir se faire soigner chez elle, aux Îles-de-la-Madeleine.
La résidente des Îles-de-la-Madeleine doit filtrer son sang trois fois par semaine. Ses reins et son foie ne font plus leur travail. En compensation financière, la résidente de l'Étang-du-Nord dit recevoir 1400 $ par mois. Bientôt, elle soutient que le montant sera diminué à 650 $ par mois. C’est bien loin des 4000 $ mensuellement qu’elle prévoit avoir besoin pour vivre à Québec.
« J’ai besoin d’aide, je n'ai plus rien à perdre, j’ai décidé de me battre! »
À bout de ressources, la Madelinienne a été contrainte de lancer une levée de fond afin de subvenir à ses besoins d'hébergement et de transport durant son séjour à Québec.
« Je me sens délaissée par le gouvernement et par le CISSS des iles. Les seuls qui nous ont aidés sont les Madelinots. »
Le CISSS des Îles explique la situation par une pénurie de personnel.
On veut rapatrier tous les Madelinots qui sont à l'extérieur avec ces traitements-là, mais on doit être en mesure de s'assurer de leur donner des traitements de façon sécuritaire en termes de traitement et en termes de ressources humaines, indique la directrice par intérim aux soins infirmiers du CISSS, Judith Arseneault.
La mise en place d'un service d'hémodialyse aux Îles-de-la-Madeleine a pourtant été inaugurée en 2019 afin de rapatrier les Madelinots qui devaient recevoir de l’hémodialyse à l'extérieur des îles.
De son côté, le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, estime qu'il est inconcevable au Québec qu’une famille doive se déraciner pour obtenir des soins à ses frais, en grande partie.