De Ryerson à TMU : une démarche épineuse pour s’éloigner d’un personnage controversé
Radio-Canada
Sur le campus de l’Université métropolitaine de Toronto (TMU), l’empreinte d’Egerton Ryerson, figure controversée pour son rôle dans la création des pensionnats pour Autochtones, a pratiquement disparu.
Le changement d'identité a été officialisé en décembre par le gouvernement ontarien, alors que l’institution continuait à retirer une à une les énormes enseignes au nom de Ryerson qui trônaient au sommet des édifices de l’université au centre-ville de Toronto.
Quelques semaines plus tard, Ryerson disparaissait des adresses courriel des élèves et du personnel.
Signe de la complexité de cette démarche, il aura fallu neuf mois à l’établissement d’enseignement supérieur pour compléter le changement de nom. Cette démarche pourrait, malgré tout, inspirer d’autres universités canadiennes à emboîter le pas.
La démarche a été longue, mais fructueuse, estime le président de l’Université métropolitaine de Toronto, Mohamed Lachemi.
L’institution dévoilait en avril dernier sa nouvelle identité, le point phare d’une démarche visant à se détacher de l’héritage colonial de ce politicien du 19e siècle.
Malheureusement le nom Ryerson était une source de division, de frustration, pour notre communauté, explique M. Lachemi.
Le changement de nom était la première de 22 recommandations formulées par le groupe de travail Standing Strong (Mash Koh Wee Kah Pooh Win).
Ce n'est pas une initiative unique. C'est une façon d'insuffler une approche complètement différente à la réconciliation [avec les peuples autochtones], et ce à travers l’université, détaille Joanne Okimawininew Dallaire qui a co-présidé le groupe de travail.