
De civils sans expérience policière à sergents-enquêteurs combattant la corruption
Radio-Canada
Alexei Doros, Jocelyne David et Daniel Pilon ont en commun d'avoir été recrutés par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) en raison de leurs compétences particulières pour combattre la corruption au Québec.
Les trois nouveaux sergents-enquêteurs sont passés par un rigoureux processus d'embauche au bout duquel seulement 12 personnes étaient choisies parmi plus de 300 candidatures.
Je suis comptable de formation... CPA, souligne Jocelyne David, qui sourit en pensant au statut de sergente-enquêtrice qu'elle possède maintenant officiellement.
En effet, la femme de 57 ans est devenue policière, au sens de la Loi sur la police au Québec, en décembre dernier. En plus de sa mallette, elle porte désormais une arme de service et un insigne de l'UPAC à la ceinture quand elle entre au travail.
Auparavant, j'étais enquêteuse à l'Autorité des marchés financiers, depuis plusieurs années. J'ai eu à collaborer avec des équipes tripartites de services de police. J'avais donc de l'expérience dans le domaine pour enquêter. Me joindre à l'UPAC est donc une suite logique à ma carrière, constate-t-elle, remplie de fierté à l'idée de faire partie d'une organisation policière.
Daniel Pilon, d'abord conseiller financier, puis enquêteur en valeurs mobilières, a aussi décidé de se lancer dans l'aventure, à 58 ans, après avoir été choisi par l'UPAC.
Sa solide expérience a joué en sa faveur lors de l'appel de candidatures.
« Mon travail demeure le même. Mes expertises demeurent les mêmes. Mais ce qui change dans mon travail, c'est de devoir procéder à des arrestations et des interrogatoires. »
Quant à Alexei Doros, l'un des plus jeunes sergents-enquêteurs recrutés dans la première cohorte, il dit avoir entendu l'appel du devoir.
