COVID-19 et garderies : des règles qui changent et qui inquiètent
Radio-Canada
Québec a finalement fait volte-face et demande de nouveau un isolement de 10 jours pour les enfants de 0 à 5 ans qui ont été exposés à la COVID-19.
À la fin de décembre, une nouvelle directive gouvernementale stipulait cependant que les enfants et le personnel qui avaient été en contact avec un cas déclaré positif pouvaient demeurer dans leur milieu de garde s'ils n'avaient pas de symptômes.
Après avoir suscité la grogne des syndicats, Québec a finalement abandonné cette nouvelle directive mardi. Les enfants devront s'isoler 10 jours, mais les éducatrices doublement vaccinées pourraient revenir au travail après cinq jours en vertu d'une autre nouvelle règle annoncée par le gouvernement du Québec.
Cette façon de faire aidera les gestionnaires de garderies à maintenir leurs services malgré la pénurie de main-d'œuvre, mais la présidente du Réseau des services à la petite enfance de l'Est-du-Québec (RESPEQ), Julie Dalpé, n'est pas certaine qu'elle arrive au bon moment, alors que le nombre de cas recensés atteint des sommets partout au Québec.
Mardi, la santé publique recensait 368 nouveaux cas au Bas-Saint-Laurent et 120 en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine.
C'est surprenant d'arriver à cinq jours [d'isolement] quand on a un pic avec le variant Omicron, qui n'est pas terminé non plus parce qu'on commence le retour des Fêtes, souligne-t-elle.
« On a de la difficulté à s'approprier une annonce, puis on en a une autre. »
Mme Dalpé indique que les membres de son réseau, tant au Bas-Saint-Laurent qu'en Gaspésie, ont reçu beaucoup d'appels de la part de parents préoccupés par les nouvelles directives, notamment en raison du fait que les éducatrices qui ont contracté le virus peuvent revenir au travail après cinq jours – si les symptômes ont disparu ou fortement diminué – et être en contact avec leurs enfants.
Tout cela s'ajoute, dit-elle, aux nombreux écueils qu'ont rencontrés les parents au cours des derniers mois.