Contrer la pénurie de main-d’oeuvre grâce aux personnes ayant un handicap
Radio-Canada
La pénurie de personnel pourrait-elle être contrée en partie par l'embauche de personnes aux prises avec un handicap? C'est l'avis de l'Office des personnes handicapées du Québec qui croit que cela ferait d'une pierre deux coups : réduire les besoins de main-d'oeuvre tout en employant des personnes qualifiées souvent forcées d'être au chômage.
La directrice de la Maison de la culture de l'Avenir est persuadée que tout le monde en sortirait gagnant. Annie Parenteau est quadriplégique, mais cela n'affecte pas son efficacité au travail.
Je "booke" les contrats d'artistes qui viennent ici, chaque année. Je fais la gérance du bâtiment, du bar, j'envoie des billets, je réponds au téléphone et aux courriels. Je suis multidisciplinaire, affirme-t-elle.
L'organisme se félicite d'ailleurs d'avoir embauché la femme pour mener à bien ses nombreux projets.
Elle vit de défis, puis quand il y a un obstacle, pour elle, ce n'est pas un obstacle. Il n'y a rien d'impossible, affirme la présidente du conseil d'administration, Suzanne Bédard. Oublions ses limitations physiques! Ses compétences en gestion sont excellentes et son dévouement aussi!
En plein Mois national de sensibilisation à l'emploi, l'Office des personnes handicapées du Québec aimerait voir davantage d'exemples comme celui-ci. Selon l'organisme, plusieurs de ces citoyens pourraient faire une différence pour contrer la pénurie criante de main-d'œuvre.
Il y a actuellement 79 % de la population de 25 à 64 ans qui travaillent, soutient Daniel Jean, le directeur général de l'organisme. Quand on prend le même groupe d'âge du côté des personnes handicapées, on constate que c'est 56 %. Il y a un écart à rattraper.