Coaticook se mobilise pour son service d’urgence
Radio-Canada
La communauté de Coaticook n'entend pas rester les bras croisés devant la fermeture de son service d'urgence les soirs et les fins de semaine, en vigueur depuis le 19 octobre dernier. Une mobilisation est prévue samedi à 10 h.
Jusqu'à 11 h, les citoyens sont attendus devant l'Hôpital de Coaticook. Le but est de réussir à démontrer l'importance de ce service pour la population. C'est plus une mobilisation qu'une manifestation, nuance Simon Madore, le maire de Coaticook.
Nous, on a eu quelques rencontres avec le CIUSSSCentre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l'Estrie - CHUS. On dit aux citoyens ce qu'on entend dans ces rencontres-là, mais les citoyens en veulent plus. Ils ne lâchent pas le morceau, plaide-t-il.
« Coaticook a droit a son urgence 24/7 et c'est ce qu'on fait [samedi]. »
La Corporation de développement communautaire de la MRCMunicipalité régionale de comté de Coaticook fait partie de l'organisation de cette mobilisation. On veut que les gens nous fassent part de leurs inquiétudes, de témoignages. On sait que ça a déjà sauvé des vies d'avoir l'urgence ici à Coaticook, explique la directrice générale, Émilie Drouin.
Cette dernière soutient que ce n'est pas seulement le milieu communautaire qui se mobilise contre cette fermeture, mais bien l'ensemble de la population. On aura des représentants du milieu municipal, du milieu agricole, du milieu des affaires et industriel. On a des entreprises ici qui fonctionnent 24 heures sur 24, rappelle-t-elle.
La situation est d'autant plus préoccupante que les heures d'ouverture réduites ont déjà des répercussions sur les services à la population, selon le maire de la municipalité de près de 9000 habitants.
C'est vraiment ce côté-là qu'on veut faire ressortir aussi : que les gens refusent d'avoir des soins quand c'est en dehors de la MRCMunicipalité régionale de comté, souligne Simon Madore.
« À l'heure où on se parle, on a des refus de prendre l'ambulance parce qu'on sait que quand on va à l'urgence de Sherbrooke, il faut revenir par nos propres moyens. Les organismes communautaires sont très amers de ça. »