
Cimenterie à L’Orignal : la Première Nation de Kanesatake veut être consultée
Radio-Canada
Une autre voix souhaite se faire entendre dans le dossier du controversé projet de construction d’une cimenterie à L’Orignal, dans l’est ontarien.
La Première Nation de Kanesatake déplore le fait de ne pas avoir été consultée dans cette affaire.
Selon les membres de cette communauté autochtone du Québec, le projet est suffisamment près pour causer des impacts environnementaux. Ils croient que les gouvernements ont une obligation de les consulter.
Rappelons que l'entreprise Colacem Canada veut construire une cimenterie à côté d'une carrière qu'elle exploite à L'Orignal, près de Hawkesbury.
La Première Nation de Kanesatake craint qu’une cimenterie construite dans le village de L'Orignal risque d’entraîner des effets négatifs sur la santé et l'économie de la communauté en contaminant les cours d’eau et la faune locale, des éléments au centre de sa culture.
Elle a partagé ses préoccupations lors d’une récente réunion avec l'Agence d'évaluation d'impact du Canada.
De dire que ça touche juste Kanesatake, c'est un euphémisme parce que ça coule le long de la rivière et il y a d'autres Premières Nations en aval. Et de dire qu'ils ont informé ou consulté les Premières Nations dans un rayon de 200 kilomètres est un mensonge. Je suis à 63 kilomètres du site et nous n'avons pas été informés, a déclaré le Grand Chef Victor Akwirente Bonspille, lors d’une entrevue avec Radio-Canada.
Le conseil des Mohawks de Kanesatake a écrit aux gouvernements ontarien et fédéral afin de leur demander de suspendre l'approbation de l'usine, tant que les communautés n'auront pas été consultées.
Je ne comprends pas pourquoi un gouvernement qui pousse pour la réconciliation ne se lève pas pour dire : ''Vous savez quoi? Nous avons fait une erreur''. [Les dirigeants] doivent s'asseoir avec nous en tant que nation respectée, être ouverts au dialogue et nous entendre, ajoute le Grand Chef Victor Akwirente Bonspille.
