Aucun député de l’Abitibi-Témiscamingue au Cabinet : « C’est totalement inacceptable »
Radio-Canada
Même si l'Abitibi-Témiscamingue est devenue entièrement caquiste lors des élections provinciales du 3 octobre dernier, la région ne compte aucun député au sein du nouveau Conseil des ministres du gouvernement du Québec, assermenté jeudi après-midi à l'Assemblée nationale.
Le député de Papineau en Outaouais, Mathieu Lacombe, nommé ministre de la Culture, est le nouveau ministre responsable de l'Abitibi-Témiscamingue. Jean Boulet, député de Trois-Rivières et ministre du Travail, hérite pour sa part de la responsabilité du Nord-du-Québec.
Le député d'Abitibi-Est, Pierre Dufour, qui était ministre responsable de l'Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec, et ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs au cours du premier mandat du gouvernement Legault, a été écarté du nouveau Conseil des ministres.
Daniel Bernard, nouveau député caquiste de Rouyn-Noranda–Témiscamingue, et Suzanne Blais, réélue pour un second mandat dans Abitibi-Ouest, ne font pas non plus partie du nouveau Conseil des ministres.
M. Dufour reconnaît que des choix devaient être faits parmi le nombre important de députés caquistes élus. « Tout le monde veut faire partie du power play, mais comme on le sait, ce n'est pas toujours aussi simple quand on arrive pour faire la sélection. On savait qu'avec un groupe de 90 élus, il y a de belles pointures et des nouvelles personnes de qualité », a-t-il signalé.
Pierre Dufour prend la chose avec philosophie et se dit persuadé de trouver une autre manière de contribuer au sein du nouveau gouvernement. « Ce n'est pas parce qu'il arrive une situation comme celle-là qu'on doit se lancer en bas du wagon », a-t-il lâché.
Cette décision d’exclure les trois députés de l’Abitibi-Témiscamingue du nouveau Conseil des ministres ne passe pas à la Conférence des préfets de la région.
C’est totalement inacceptable, on est indignés du manque de considération pour notre région. Pour un parti qui prétend être un parti des régions, on est sous le choc. Ce n’est rien contre M. Lacombe, sauf que, quand tu te promènes de Gatineau à Normétal, c’est plus de 700 kilomètres, c’est un grand territoire à couvrir. C’était déjà un grand territoire à couvrir pour un ministre régional d’Abitibi–Témiscamingue, mais là, la charge va être colossale, exprime le président de la Conférence des préfets de l’Abitibi-Témiscamingue, Sébastien D’Astous.
La préfète de la MRC de Témiscamingue, Claire Bolduc, se dit fort surprise de la tournure des événements.
