Au procès des attentats du 13 novembre 2015 à Paris: «La vie est belle!»
TVA Nouvelles
Il a gardé un billet de cinq euros déchiré dans son portefeuille et n'a jamais réécouté les Eagles of Death Metal. Au procès des attentats du 13 novembre 2015, François-Dominique a parlé mercredi de ses «dix, onze minutes» au Bataclan, de sa «chance absolue» et de son espoir.
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Les mots font sourire la salle d'audience, plongée pour la troisième semaine dans les témoignages chavirants des victimes et proches des attaques, qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis, au nord de la capitale française. «La vie est belle!», vient de lancer à la barre François-Dominique, qui était dans la célèbre salle de concert parisienne, le Bataclan le 13 novembre 2015.
Alors jeune avocat d'affaires de tout juste trente ans, il devait aller au concert avec sa petite amie «fan de rock'n'roll», mais un décès brutal quelques jours plus tôt la pousse à renoncer. Il ira seul - «c'est peut-être ce qui m'a sauvé», dit-il à la barre, pull marine et col de chemise bleue claire.
Il se place «près de la table de mixage», va se «chercher une bière», aperçoit un musicien avec qui il a joué dans un groupe amateur par le passé: «Malheureusement, il fait partie des gens décédés ce soir-là».
Puis les «rafales» commencent, il «bascule au sol» avec «un mouvement de foule», se «blottit contre des personnes», «par-dessus d'autres personnes», «rampe» vers un «angle mort de la table de mixage, pour être le moins à la vue des terroristes».
Là, «j'ai commencé à faire une analyse de la situation» et «il y a la suffocation qui arrive», «je panique et je me dis, pardonnez ma vulgarité: "Putain de bordel de merde, on est fait comme des rats"».
La police du Guatemala a transféré dimanche les 225 membres du redoutable gang Barrio 18 qui avaient totalement pris le contrôle de la prison «El Infiernito», où ils élevaient des poules et des crocodiles et disposaient d'un «centre d'appel» pour pratiquer des extorsions et ordonner des crimes à l'extérieur.