Analyse postélectorale : O’Toole reconnaît sa responsabilité et promet des changements
Radio-Canada
Le chef conservateur Erin O'Toole a déclaré que des changements seraient apportés à son équipe et au parti après qu'un examen interne a révélé ce qui n'a pas fonctionné lors des récentes élections.
L'examen dirigé par l'ancien député albertain James Cumming a été présenté jeudi aux députés conservateurs à l'occasion du dernier jour de la retraite du caucus du parti, qui s'est tenue avant la reprise des travaux du Parlement lundi.
Le caucus a été informé des conclusions qui ont été compilées à l'aide des commentaires que M. Cumming a reçus de quelque 400 personnes, y compris du personnel de campagne, des candidats, des députés et des sénateurs.
L'analyse postélectorale a atterri à un moment où M. O'Toole fait face à des divisions au sein du caucus et des membres de la base.
Certains de ses détracteurs font pression pour que son leadership soit soumis à un vote de confiance anticipé d'ici la mi-juin au lieu d'attendre un vote prévu lors d'un congrès national en 2023. Au moins trois des associations de circonscription du parti ont demandé un vote anticipé.
Après deux jours passés face à ses députés, M. O'Toole a pris sur ses épaules des échecs de la campagne électorale. Je suis responsable du revers, a déclaré M. O'Toole aux journalistes lors d'une conférence de presse jeudi soir.
En ce qui concerne sa performance durant la campagne, M. O'Toole a déclaré que l'examen avait confirmé qu'il avait passé trop de temps dans un studio de diffusion que le parti avait établi dans un hôtel du centre-ville d'Ottawa et qui avait servi de décor pour faire campagne pendant la pandémie de COVID-19. Cela signifiait qu'il était déconnecté des Canadiens, a-t-il soutenu.
De plus, M. O'Toole a déclaré qu'il était trop collé aux textes préparés dans ses messages publics dans la dernière partie de la campagne et qu'il n'avait pas abordé certains enjeux dont les Canadiens espéraient entendre parler.
« Nous n'avons pas présenté certaines des excellentes politiques que nous avions pour l'Ouest canadien. Toutes ces décisions sont de ma responsabilité. »