Agir contre la violence faites aux femmes le 6 décembre, mais aussi toute l’année
Radio-Canada
La violence faite aux femmes, notamment dans un contexte conjugal, a pris de l'ampleur avec la pandémie de COVID-19 et les différents confinements. En ce 32e triste anniversaire des féminicides perpétrés à l'École polytechnique de Montréal, les centres femmes, les maisons d'hébergement et autres organismes joignent leurs forces pour encourager les citoyens à se mobiliser contre la violence faite aux femmes.
Pour l'intervenante à la sensibilisation à la maison d'aide et d'hébergement La Débrouille de Rimouski, Marie Nicolas, la mobilisation passe d'abord par l'information et par le déconfinement des discussions au sujet des violences faites aux femmes.
Cette mobilisation doit se faire toute l'année et pas seulement à l'approche du 6 décembre, ajoute-t-elle.
Selon les plus récentes données du ministère de la Sécurité publique du Québec, tirées du recensement de 2015, 19 406 personnes ont été victimes de crimes contre la personne perpétrés dans un contexte conjugal.
Près de 80 % de ces victimes sont des femmes et un peu plus de 20 % sont des hommes.
Les femmes handicapées ou autochtones sont, par ailleurs, plus à risque de subir des actes de violence, selon les données de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
Selon les données du recensement de 2015, environ 400 infractions sont commises dans un contexte conjugal au Bas-Saint-Laurent chaque année.
Il s'agit de l'un des taux les plus faibles au Québec, mais les conséquences de ces actes sur celles et ceux qui en sont victimes n'en sont pas moins graves.
L'état des lieux dressé en 2019 par la Table de concertation des groupes de femmes du Bas-Saint-Laurent indique qu'un meurtre conjugal a particulièrement marqué la région dans les dernières années.