À 91 ans, Jean Bernaquez n’est pas prêt de s'arrêter de courir!
Radio-Canada
Son certificat de naissance indique peut-être qu'il a 91 ans, mais Jean Bernaquez défie toutes les statistiques de santé. Chaque semaine, il enfile ses espadrilles et court trois fois sur piste « en plus de faire de la musculation ».
Ce samedi, le vénérable athlète prendra le départ de la course au profit de l'organisme Phelps Helps de Stanstead. M. Bernaquez est tellement seul de son âge que les organisateurs ont dû ajouter une catégorie uniquement pour lui!
Il a joint le clan des coureurs il y a quatre décennies déjà. J'ai commencé à courir à 49 ans. J'avais pris un peu de poids et je voulais me mettre en forme. J'ai décidé de commencer à m'entraîner pour un marathon. J'ai fait celui de Montréal. Je me suis aperçu que je devenais de plus en plus en forme, raconte-t-il, candidement.
Ses foulées ont payé sur la balance. En quelques semaines, son poids s'allège de près de 5 kilos. J'ai vu que c'était la bonne affaire à faire. J'ai continué. Depuis ce temps-là, j'en ai fait beaucoup. J'ai fait six marathons et cinq ou six demi-marathons. Je voulais en faire plus souvent alors je me suis mis à faire des 5, 10 et 15 km. Des 5 km, je pourrais en faire toutes les semaines!
Si dans le passé, il était capable d'avaler son 5 km en 18 minutes, aujourd'hui, parce que ses genoux sont moins collaboratifs, Jean Bernaquez a laissé de côté le jogging au profit de la marche rapide. Je le fais entre 42 et 44 minutes. À mon âge, c'est assez bon. J'ai 91 ans!, rappelle-t-il.
« J'essaye de rester toujours en action. C'est ça qui me garde jeune! »
Régulièrement, le Montréalais prend part à des courses où il doit faire ajouter une catégorie pour son âge. Je suis toujours le plus vieux de la gang!, dit-il en éclatant de rire. Ça donne un exemple pour les plus jeunes pour les encourager à s'entraîner. Ça marche bien. Ils viennent me voir. Ils veulent être comme moi. Je leur donne de petits conseils. Je suis toujours applaudi quand je finis!
« J'ai perdu tous mes autres compétiteurs à 85 ans. Je vais courir tant que je peux. Ça va être ma vie! J'aimerais autant finir en courant sur la piste. »
Avant que la COVID-19 ne vienne jouer les trouble-fêtes dans son calendrier de coureur, Jean Bernaquez pouvait prendre part à une cinquantaine de courses chaque été. Cette année, on va en faire une dizaine. On va un peu partout ; aux États-Unis, en Ontario.