« Les gens sont pris à la maison » : la police d’Ottawa souhaite le départ du convoi
Radio-Canada
La tension montait dimanche soir au centre-ville d'Ottawa, paralysé par des manifestants pour une deuxième journée consécutive. L'ambiance n'était plus à la fête et des centaines de policiers tentaient de travailler avec les camionneurs et leurs partisans afin qu'ils quittent les lieux au cours de la soirée.
On travaille avec les dirigeants [de la manifestation] pour planifier une sortie sécuritaire ce soir, a rapporté l’agente Amy Gagnon, porte-parole du Service de police d'OttawaSPO, en ajoutant que certains manifestants avaient déjà commencé à quitter les lieux.
Mme Gagnon a toutefois avisé les résidents que cela pourrait prendre du temps puisqu’on dénombre sept convois au total.
« Ça va ressembler à un ver de terre qui va parcourir les rues d’Ottawa. Le but, c’est que les convois partent un à la fois. »
La porte-parole de la police a dit vouloir éviter que ça déborde dans les rues résidentielles. À date, on a eu une belle collaboration avec les organisateurs et on espère que ça va continuer comme ça, a-t-elle ajouté.
Le chef du Service de police d'OttawaSPO, Peter Sloly, a abondé dans ce sens : C’est en grande majorité une manifestation qui s’est déroulée dans le respect et dans le calme. Il y a eu seulement une arrestation en 48 heures, alors qu’il y a eu environ 8000 manifestants à pied, en plus de milliers de camions.
« La plupart comprennent que la manifestation est terminée et que c’est le temps de rentrer chez eux. »
Le chef de police a refusé de s'avancer sur le moment où on pourra déclarer la manifestation officiellement terminée, mais il a toutefois précisé que la situation allait être réévaluée d'heure en heure si les choses devaient persister jusqu'à lundi.
Par contre, le groupe Canada Unity, qui fait partie des organisateurs de la manifestation, a indiqué sur son site Internet que celle-ci allait se poursuivre lundi pour une troisième journée de suite. De plus, le groupe a invité les manifestants à se rendre dans les centres commerciaux sans couvre-visage afin de désobéir aux directives de la santé publique. Il les a aussi incités à organiser des fêtes extérieures bruyantes et à continuer à exercer des pressions sur les médias.